]Avec un père chanteur, on aurait pu croire qu’il aurait adoré suivre ses traces. A vrai dire, il n’aime pas vraiment chanter, bien que sa voix soit tout à fait correcte. Pourtant, il y a la musique, quand même, qui fait partie intégrante de sa vie. Mais lui, c’est l’instrument de musique plus que sa voix. Du genre, la basse. Oui, la basse, il l’aime. Il en a reçu une très tôt et en joue dès qu’il a l’occasion- et généralement, il se crée lui-même ses occasions. Sans compter qu’il trouve qu’avec une basse, il a trop la classe. Il aime faire du bruit et, avouons-le, réveiller son dortoir à une heure du matin à cause d’une insomnie durant laquelle l’envie de jouer le prend lui arrive à peu près une fois par an, voire tout les six mois si ça le tente. Oui, ça ne doit pas être très facile de lui survivre, parfois. Si on lui demande ce qu’il aime le plus au monde, la réponse sera bien évidemment lui-même. Ce n’est pas tout à fait faux, pas trop vrai non plus. Sa mère dispute à cela, de même que sa chère basse. Mais sa personne reste très, très importante. Il aime également ce qui est beau, c’est un fait indéniable. Il supporte la laideur mais la vision d’un bel objet le réjoui à chaque fois. Je ne vous dis pas quand il se voit dans un miroir… Disons que les gens qui le connaissent ont un peu l’habitude de l’entendre s’écrier qu’il est une véritable bombe sexuelle sous une impulsion quelconque. S’il y a bien une chose qu’il déteste, par contre, c’est le calme. Oui, le calme, il n’aime pas. Il lui préfère même les disputes, et c’est certainement l’une des choses qui justifie sa façon de s’éclater, à chercher toujours ou presque les ennuis.

Pourtant, aussi surprenant que cela paraisse quand on voit qu’il répugne à ouvrir un seul livre de cours, il aime également lire au calme. Encore un contraste. Disons qu’il aime bien lire, mais uniquement lorsqu’il est seul ce qui, au château, ne lui arrive pas très souvent car il recherchera constamment la compagnie. Ah, et comme toute personne imbue d’elle-même, il ne supporte pas ceux qui le sont également et les prétentieux. Après tout, c’est LUI la beauté fatale masculine du château, c’est LUI le meilleur ici… Non ? En tout cas, ce sont ses idéaux, bien qu’il ne les déclare pas haut et fort. Pas que cela le dérange particulièrement, juste qu’il n’en voit pas vraiment l’intérêt. Par contre, cela se ressent lorsqu’il s’applique à humilier à coup de plaisanteries bien plus que douteuse l’un ou l’autre des arrogants qu’il croise. Il y a les sons, aussi : il ne supporte pas les petites choses comme les doigts abattus à un rythme régulier sur une surface plane ou encore le crissement des ongles sur un tableau. Comme tout sorcier qui se respecte, il adore le Quidditch. Il se débrouille bien, voire très bien sur un balai, mais ne veut pas faire partie d’une équipe. Pourquoi ? Parce qu’il ne veut pas faire de l’ombre à tous les autres joueurs, voyons ! Non, en fait, c’est surtout qu’il n’a pas envie de rentrer couvert de boue et de sueur à la suite d’un entraînement ou d’un match. Stupide ? Je ne vous le fait pas dire. De temps à autre, il va tout de même voler, seul en règle générale et montre ainsi son léger talent non exploité aux gradins vides. En fait, ce qu’il préfère, c’est avoir les choses sous son contrôle. Or, bien trop de choses lui échappent lors d’un match de Quidditch. Du coup, lui, c’est l’organisateur des fêtes à l’honneur de Serpentard. Bien qu’en cinquième année, il sait tellement y faire que les plus âgés le laisse généralement tout organiser. Les plus jeunes ? Oh, parfois, certains essayent de lui voler la vedette… Ils le payent en général au prix fort. Dyo adore être au centre de l’attention. Et même dans les fêtes aux gloires des autres, il y reste, au centre, pour son organisation fabuleuse. Avec lui, il faut bien sûr oublier le stéréotype du Serpentard renfermé qui ne sait pas s’amuser… Cet ado, c’est tout le contraire.

Du reste, il n’aime pas trop ce qui est sucré, étrangement. Par contre, il a une grande tendance à recherche l’acidité ou plus encore l’amertume. Rare seront les fois ou l’on ne le verra pas avec du chocolat noir quelque part dans ses affaires, surtout que sa mère lui en envoie fréquemment. Il adore également le thé vert amer, et on ne manque jamais de retrouver cette boisson entre toutes les sucrées de ses fêtes. Il ne supporte pas le jus de citrouille ou les sodas divers, mais ne crachera jamais sur un fond de whisky pur feu – pas de quoi en être ivre, il n’aime pas cet état – quand il peut s’en procurer. Il a généralement peu d’appétit et ne mange donc que rarement beaucoup, de même qu’il ne prend quasiment jamais de dessert du fait que ce soit généralement sucré, voire trop sucré. Par contre, il a une étrange attirance pour les fruits, même quand ils sont sucrés, ce qu’il ne s’explique pas vraiment, et particulièrement pour l’acidité délicate des pommes vertes.
Niveau gestuel, il a la manie de faire claquer sa langue quand il n’est pas satisfait ou quand il méprise. D’ailleurs, en parlant de mépris, il n’est pas rare d’en voir une lueur dans ses yeux océan. Enfin, il s’efforcera toujours d’avoir une démarche qu’il dira « classe » et ne se vêtira que dans cette même optique. Lorsqu’il n’est pas en robe de sorcier, bien entendu.

prénom : Appelez-moi Chiaki ~
pseudo :Lynumeha =) M’bon, Narcisse ira tout aussi bien x3
âge : Seize ans.
fréquence de connexion :Ca dépend un peu mais en général quand je ne suis pas en vacances je me débrouille pour passer au moins « sérieusement » les mercredis et week-end. Il n’est pas rare que je passe le soir en semaine mais c’est généralement assez passage éclair, ça dépend… En vacance, j’erre telle une âme en peine XD
ce que tu penses de fiz' : Je l’aime bien =) Sinon, je me serais pas inscrite, en même temps XD Mon seul microscopique reproche étant que je trouve le bouton de la CB énorme >< Ah oui, il y a aussi ces majuscules qui ne s’affichent pas qui ont le don de me stresser… Par contre, je vous bénis de ne pas me contraindre à une description physique – c’est fou ce que je peux détester faire ça ! Ah tient, je trouve aussi que dans cette fiche, là, dans les trucs qui concerne les rôlistes, il manque un petit « autres » … Chieuse ? Pas du tout XD Nan, c’est juste que je voulais m’excuser un peu de m’être autant déchaînée sur la fiche.
comment tu l'as découvert : Ma sœur est admin ici, puis après qu’elle m’ait demandé un bon nombre de fois si j’étais pas tentée par le fo – je l’étais, mais j’étais juste un peu occupée en fait – j’ai fini par céder en tombant sur ce petit Narcisse *o*-- au fait, j'ai un problème avec l'image du début, heeeeelp me XD
son code :XXX

S’il fallait résumer Narcisse en un seul mot, ce serait certainement : contraste. Oui, un mot tel que celui-ci ne peut qu’être expliqué, d’autant plus qu’il n’englobe pas toute sa personnalité, mais uniquement l’essentiel. Donc, le contraste. Contraste violent entre son attitude chez lui, loin de Poudlard, et au château. Contraste entre son physique presque angélique et le caractère qu’il veut bien afficher, aussi. Parlons un peu de la vision que le monde en général à de lui. Fêtard invétéré, en premier lieu. Oui il aime la fête, être entouré, se sentir aimé. Mais, car il y en a bel et bien un… Parfois, c’est à se demander s’il ne fait pas tout pour être haï. Nouveau contraste. Parce que provoquer, il connaît ! Il prend même un malin plaisir à embêter son petit monde. De temps à autres avec des blagues bien douteuses qui font qu’il n’est pas apprécié de tout le monde. Mais à l’entendre, il s’en moque complètement. En fait, c’est être ignoré qui lui déplaît le plus. Bien heureusement, ou pas, il sait faire se faire remarquer. Quelques remarques par ci, un mot soi-disant « malheureux » lâché avec flegme par là, et voilà qu’on se souvient de lui ! Sans même évoquer toutes les fêtes qu’il organise au nez et à la barbe de tout le corps enseignant. Oh, il ne faut pas croire, il a déjà été chopé : mais Dyo possède cette grande capacité qui manque malheureusement à certaines personnes. Il sait apprendre des erreurs qu’il commet. Ainsi, il n’y a pas à douter de sa sincérité lorsqu’il assure qu’il a compris une erreur et qu’il ne recommencera pas. Enfin, pas à douter…

La sincérité peut parfois poser problème chez Narcisse. Surtout, surtout face aux adultes. Bien sûr qu’il a un côté très responsable, d’où sa grande assurance bien qu’il ne la justifiera jamais avec cela. Mais ce côté, il le réserve uniquement pour sa maison, éventuellement dans l’organisation de ses fêtes clandestines. Aux yeux de tous les autres ou presque, il se montre la plupart du temps plutôt inconscient. Manque de sincérité. Envers les autres, envers lui-même. Il étouffe les remords en se disant qu’il faut bien qu’il profite des jeunes années où on lui pardonnera tout parce qu’il n’est de toutes façon qu’un « petit merdeux ». Aussi préfère-t-il vivre totalement au jour le jour, sans trop se soucier des conséquences. Envers les adultes, la sincérité de ses excuses, par exemple, peut être bien relative. Mais comment ne pas le croire quand vous le coincez pour la première fois en train d’organiser une fête et qu’il vous raconte avec sa bouille d’ange et un ton fautif qu’il voulait absolument faire plaisir à son meilleur ami en organisant une fête-surprise pour son anniversaire, et qu’il s’excuse platement de ne pas respecter les règles, qu’il promet qu’il ne recommencera pas ? Comment ne pas céder à sa supplique quand il jure qu’il s’agira de la dernière fois qu’il fera une chose pareille mais qu’il veut au moins faire plaisir à son ami, qu’il a prévu cette fête depuis des mois ? Bien sûr, la plupart du temps, il n’en est rien. Et de temps à autre, l’un ou l’autre des membres de son cercle d’amis le plus proche se découvre une nouvelle date d’anniversaire. Par contre, quand il promet à l’un de ses amis qu’il ne l’attaquera plus sur une chose qui l’a particulièrement gênée, il s’y tient. Ou presque, car parfois, il peut aller un peu plus loin qu’il ne le voudrait sans y songer.

Des paroles malheureuses. Tout le monde en a prononcé, en prononce ou en prononcera un jour ou l’autre. Dyo, lui, ne se limite pas à ça : il provoque les situations douloureuses. Parfois inconsciemment, dans son grand désir de s’amuser à sa façon. Parce que oui, ça l’amuse de provoquer, de chercher les limites à tâtons et de les dépasser allégrement. Ainsi, il est capable de se montrer terriblement arrogant. Nous ne parlons pas d’une arrogance directe, malheureusement. Dans la plupart des cas, il trouve une solution ou une autre pour montrer qu’au final, il n’a aucun tort ou presque. Une démonstration d’intelligence. Car oui, il est intelligent. Mais il préférera faire faire ses devoirs par d’autres personnes, jugeant qu’il est trop haut pour ça. Hautain, il l’est un peu, beaucoup… Voire même pas du tout. Cela dépend des instants, comme beaucoup de choses avec lui. Oh, il aime à se sentir supérieur, sans pour autant le clamer, et c’est sûrement ça qui fait qu’il est apprécié malgré tout. D’ailleurs, il est plutôt égocentrique et ne conçoit pas vraiment que le monde ne tourne pas autour de sa petite personne. Narcisse, Narciss… ique ? Légèrement, oui. Disons qu’il a conscience de sa beauté et qu’il n’hésitera pas à en jouer, de même qu’il ne prendra pas le moindre détour pour dire qu’il est beau, trop beau même quand il est suffisamment en forme. Si on l’accuse de s’en vanter, de se pavaner, il répliquera qu’il ne s’agit que d’un simple constat, après tout, et trouvera une réplique acerbe à donner en échange de l’outrage fait. Parce que bon, ce n’est pas vraiment de sa faute si les gens n’arrivent pas à reconnaître sa beauté, si ?

Son léger narcissisme n’est pas pour autant la plus grande chose qui pourra le faire flancher dans ses actes et remarques – en fait, il conçoit tout à fait que l’on puisse être jaloux de son charme ravageur, aussi les critiques quant à son physique glissent sur lui telle la pluie sur une vitre. Non, le pire, c’est sa fierté. Sa foutue fierté. Il suffit de la titiller, de l’aiguillonner un minimum et de ne pas prononcer un ou deux mots qui vous feraient perdre l’avantage et… Et bien, voilà que vous pourrez faire tout ce que vous voudrez de lui. Narcisse a parfaitement conscience que c’est surtout sa fierté qui pourrait le mener à sa perte. Et alors ? Ce rythme de vie lui convient tout à fait. Il ne s’amuserait pas autant, dit-il, s’il laissait passer tous les affronts et qu’il ne relèverait pas de défis. En fait, outre sa fierté importante, c’est l’ennui qui le pousse souvent à faire une chose ou une autre, sous l’impulsion d’un tiers. Bien entendu, de sa bouche, ce ne sera jamais l’autre qui l’y aura forcé. Qu’il reçoive des ordres lui est un peu, voire même beaucoup, inconcevable, surtout de la part d’autres élèves. Il tolère ceux de ses professeurs et de sa mère, mais en sera presque à prétendre qu’il a eu l’idée juste avant qu’on lui dise de faire telle ou telle chose si jamais il se retrouve à suivre une directive d’un étudiant quelconque. L’ennui, oui. A l’entendre, un peu tout l’ennuie. Il pourrait travailler alors, mais il préfère se plaindre. Il n’est pas un grand bosseur, loin de là. Et il aime qu’on l’écoute, il aime attirer l’attention. Or, cela lui est totalement impossible s’il se retrouve le nez plongé dans ses bouquins. Pas qu’il n’aime pas lire, bien au contraire. Mais en public, il est rare de ne pas le voir à créer l’agitation.

L’opportunisme est également une de ses caractéristiques maîtresses. Quoi qu’il fasse, quoi qu’il se passe, il cherchera toujours à tirer une situation à son avantage. Toujours. La célébrité de son père en est un exemple : il se sert de son nom pour être plus connu encore, reconnu à plus d’un titre, etc. Il aime lire la surprise sur le visage des gens et se plaît à prétendre qu’il est aussi doué que son père au niveau du chant. Par contre, rares seront les gens qui auront eu le plaisir de le voir chanter. Dyo prétend ne pas avoir de temps à perdre avec ça. En fait, c’est surtout que, s’il n’est pas une casserole, il est loin du talent qu’il se prétend. Il est hors de question pour lui de perdre la face bêtement. Tant qu’à faire, il évite de donner de quoi fantasmer plus encore à son sujet, dit-il. En réalité, il évite surtout de bafouer sa fierté-chérie, et de donner des armes à ses adversaires à cause de sa prétention. Opportuniste, oui. Il saisit toutes les occasions pour s’amuser à sa façon et faire entendre sa voix, bien sûr. Mais il ne faut pas croire qu’il va prendre la parole pour rien non plus. Certes, il pourrait parfois voire même très souvent de faire des remarques, mais il est également capable de se montrer étrangement sérieux et juste. Parce que si quelqu’un provoque une réelle injustice, à son sens, et plus particulièrement si ce quelqu’un est un professeur, il n’hésitera pas à élever la voix pour le dire, quitte à s’attirer des ennuis – comme être obligé de quitter la salle pour avoir montré trop d’arrogance en gueulant qu’il n’y a plus de liberté d’expression dans ce château.

Narcisse donne la plupart du temps l’impression d’accorder sa confiance à un peu n’importe qui : que nenni ! Rares sont les personnes face à qui il serait capable de flancher, de se montrer un tant soit peu faible ou tout simplement triste pour une raison ou pour une autre. Et ce n’est qu’à ces personnes qu’il fait vraiment confiance. Face à tout les autres, sa fierté lui ordonne de se montrer arrogant et terriblement agaçant, tout autant que charismatique et affreusement séduisant. Même s’il donne l’impression d’être extraverti au possible, il y a bien des pensées qu’il garde pour lui. Il manque peut-être terriblement de tact mais cela ne l’empêche pas de réclamer attention et affection. En silence. Car jamais il n’avouera dépendre des autres. Pour se sentir entier, il a besoin qu’on le regarde, qu’on l’aime ou qu’on le haïsse, peut lui importe. Pour vivre, il sait qu’il a besoin des autres. L’idée en elle-même lui est intolérable, car il se revendique comme aussi indépendant qu’égoïste. Pourtant, il y a bien des choses qu’il pourrait dévoiler et qui le montrerait sous un meilleur jour. Mais rien n’y fait, il ne veut pas montrer qu’il est plus sensible qu’il en donne l’impression, il refuse d’exprimer les désavantages de sa situations de fils de star, de révéler à quel point il tient à certaines personnes, d’avouer que les autres lui sont nécessaires, de faire autre chose que prétendre qu’il n’aime que lui et personne d’autre, quitte à perdre ceux qu’il apprécie… Bref, il aime son image de petit merdeux et s’applique donc à l’exposer à tout va, même si ça doit lui faire mal, même si ça doit faire souffrir les rares personnes qu’il aime. Maso ? Peut-être un peu.

Donc, Narcisse, c’est vraiment LE mec qui s’éclate à provoquer les autres par excellence : et ses blagues vont du supportable à l’intolérable, suivant la personne qui les subie et s’il l’apprécie ou non. Car oui, les personne qu’il apprécie aussi ont à souffrir de son petit côté hautain qui le fait se sentir un peu supérieur. Parfois il les perd ainsi, bêtement. Douleur. Mais douleur cachée, inavouée : sa fierté l’empêchera, toujours, d’avouer qu’il souffre, qu’il aime, bref, qu’il est triste de l’extrémité sur laquelle dirige invariablement son comportement. Le pire, c’est qu’il ne se montre pas nécessairement cruel : il lâche toutes ses remarques avec flegme, comme si c’était totalement naturel. Intelligent, ce n’est pas pour autant qu’il est doué de tact, et il fait ainsi souvent des erreurs stupides au niveau de ses relations avec les autres. Et bien sûr, pour lui, demander pardon est impensable… Rares sont ceux envers qui il pourrait ne serait-ce qu’envisager de s’excuser : et même quand il est triste, il s’applique à diffuser son image de fêtard invétéré, limite insensible, qui aime braver les interdit et sait fuir le danger plutôt que l’affronter quand il le faut. Parce que s’il aime dépasser les limites, il n’en est pas totalement inconscient pour autant et fera de son mieux pour ne pas se faire choper. Lâche ? Peut-être un peu. Mais lui dira plutôt que ce n’est pas en colle qu’il s’éclatera. Il n’a pas tout à fait tort et ses fuites sont donc d’autant plus légitimes. Il n’est également satisfait que par lui-même : si on lui rend un service quelconque, inutile de lui demander s’il est satisfait car même s’il le sera, il ira chipoter sur un détail. Ah, dernière chose : il est un très mauvais perdant et peut se montrer d’une mauvaise foi à en faire frémir d’horreur n’importe qui.

Elle a fait un bébé toute seule. Ou pas loin. C’est ce que beaucoup semblaient penser dans l’entourage d’Aslinn. Elle vécu sa grossesse dans la solitude, accueillit son petit Narcisse seule. Pourtant… Pourtant, elle était heureuse. Elle savait qu’Il allait faire de son mieux pour revenir dans vingt et un jours, pour le réveillon de noël. Elle L’aimait, pour le meilleur comme pour le pire. Et surtout, la jeune femme savait à quoi s’en tenir concernant son mari alors même qu’elle tombait sous son charme. Caelan était une star, après tout. Elle ne pouvait donc se l’accaparer. Il le lui avait dit. Il appartenait en tout premier lieu à son public. Et le mariage n’y changerait rien. Elle savait et l’aimait en partie pour ça. Alors, elle tolérait. Elle acceptait sans problème les hiboux qui lui portait de ses nouvelles et si parfois elle était amère de ne pas l’avoir auprès de lui, elle tenait ses lettres tout contre son cœur toute la nuit durant. Et elle se souvenait. De leur rencontre il y a longtemps, de leur éloignement, de leur retrouvaille, de l’alchimie entre eux… La confiance qu’elle portait en lui était telle qu’elle pouvait le laisser partir sans crainte. Elle savait qu’il ne la tromperait jamais, et inversement. Et c’était cette confiance mutuelle qui faisait qu’elle le laissait partir l’esprit apaisé, s’inquiétant d’avantage de la fatigue qu’occasionnerait invariablement sa tournée que des fans avec qui il pourrait éventuellement coucher. Elle avait confiance, et il ne faisait rien pour la trahir. Couple idyllique, certainement. Mais l’irruption de Narcisse dans leur vie allait changer bien des choses. Si elle réussissait à accepter le fait qu’il ne soit pas là à l’accouchement, c’était bien parce qu’ils avaient choisi le prénom ensemble… Il était en France quand elle accouchait. Et elle ne lui en tenait pas rigueur. Mais l’enfant, ce serait autre chose…


« C’est qui, lui ?
- Allons, tu ne vas pas me dire que tu ne reconnais pas ton papa, Narcisse ?!
- J’ai pas de papa. »

Choc maternel. L’enfant prononçait ces mots avec une froideur… Et il allait avoir cinq ans le jour suivant, à peine ! C’était comme si ça ne le touchait pas. Mais elle connaissait son fils. Elle lisait la douleur dans ses yeux, tout comme elle devinait celle de son mari alors qu’il serrait plus fort sa main. Tous deux ils étaient triste des paroles malheureuses du gamin. Et elle, elle était écartelée, entre les deux. Parce qu’elle savait qu’il n’avait pas tout à fait tort, ce pauvre enfant. De ses yeux purs il voyait des pères qui allaient jouer avec leurs enfants, plus ou moins de son âge. Et lui, il ne partageait que des moments avec sa mère. Cela ne voulait pas dire qu’il était malheureux, bien au contraire. Mais il souffrait du manque causé par l’absence de son père. Doucement, la femme lâcha la main de son mari pour s’agenouiller face à son fils et lui saisir ses deux mains. Plongeant son regard dans le sien, elle lui expliqua encore une fois que son père l’aimait beaucoup et qu’il ne pouvait pas rester, c’était tout. L’enfant ne dit rien. Il le savait, elle le lui avait assez répété. Mais il ne voulait plus l’entendre. Il ne supportait pas quand elle mettait la radio plus fort parce qu’elle entendait la voix de l’être aimé. Mais il ne disait rien. Il ne disait rien parce qu’elle avait l’air heureuse, et qu’il ne voulait pas la rendre triste. Et une nouvelle fois, il prit un air faussement convaincu pour aller faire un câlin à celui qu’elle disait son père et qui, au fond, le dégoûtait et l’effrayait un peu. Il lui sourit, l’enfant pleura en retour. Il n’avouerait pas ses craintes pour sa mère. Du plus profond de son âme d’enfant, il ressentait que cela ne serait qu’une erreur. Dyo laissa donc croire qu’il était tout à l’émotion de revoir son père et qu’il était fatigué. Il se laissa coucher. Le lendemain, il allait devoir supporter la présence de cet inconnu.

Fête. Il aurait voulu inviter les enfants du voisinage comme ils en avaient l’habitude, mais sa mère préférait le fêter en famille, exclusivement, pour une fois qu’ils étaient tous ensemble. Il avait cinq ans, et il était fier de pouvoir le dire sans se tromper. Ils allèrent au zoo, tous les trois. Activité typiquement familiale. Narcisse n’y était jamais allé auparavant : sa mère avait préféré réservé cette activité pour un jour où ils seraient tous ensemble. Dyo s’extasia devant les loups et les félins, rit devant les petits singes, s’amusa tant qu’il en oubliait qu’il y avait l’inconnu avec eux. Enfin, il l’oublia jusqu’à ce que sa mère décide qu’il fallait que les deux hommes de sa vie se rapprochent à l’occasion de cette sortie. Elle prétendit donc qu’elle allait chercher des crêpes à un stand un peu plus loin et les poussa à visiter un peu plus rien que tous les deux, entre hommes. Ils se retrouveraient devant les éléphants, qui n’étaient pas loin de là mais tout de même suffisamment pour pouvoir espérer un rapprochement entre ces deux là. Ce fut bien entendu une erreur monumentale, bien que sa mère ne pouvait alors se douter de ce qui s’y passerait. Oh, au départ, tout ce passa à merveille. L’enfant était tellement emporté par sa joie qu’il accepta même de tenir la main de Caelan sans protester. Il s’émerveilla devant le long coup de la girafe, admira le poney et la basse cour. Mais il fallut qu’il arrive jusqu’aux éléphants.

Il était terriblement impressionné par les pachydermes, presque effrayé. Ils étaient si grands ! Ils pouvaient certainement ne faire qu’une bouchée de lui. Alors, quand l’un d’entre eux barrit, il se laissa totalement envahir par la panique. Or, sa mère n’était pas là pour le rassurer, et il était hors de question qu’il se réfugie dans les bras de l’inconnu. Alors, il se libéra de la prise légère qu’il avait sur sa main et se mit à courir en hurlant. Les pachyderme barrissait, lui fuyait. Il était terrorisé. Peut-être que si l’homme l’avait alors retenu, l’avait prit dans ses bras de force, l’avait rassuré, il en aurait été autrement. Mais non. Il se cacha sous un banc, où sa mère et son père le trouvèrent près de deux heures après, encore tout tremblant du choc reçu. Et tous les beaux mots de sa mère ne changèrent rien à la phobie des éléphants qu’il acquit alors. Ni au dégoût accru qu’il ressentit envers cet homme : s’il était aussi impuissant face aux peurs de l’enfant, comment pouvait-il prétendre à la paternité ? L’idée, bien plus schématisée, naquit dans l’esprit de l’enfant. Il ne détesta pas son père, consentit même à l’embrasser et à le remercier lorsqu’il lui offrit une basse après qu’il ait soufflé ses cinq bougies. Mais s’il feignait un certain intérêt, l’indifférence et la rancœur régnaient dans son âme. Dyo était très satisfait de son cadeau, bien sûr. Il prit des leçons pour bien maîtriser l’instrument. Mais cela ne restait à ses yeux qu’un moyen de se faire aimer sans être là. Superficiel. Il n’aimait pas son père, ne le haïssait pas non plus. Mais il ne tolérait pas qu’il puisse vouloir qu’il l’aime alors même qu’il n’était jamais là pour lui.

« Narcisse ? Tu as du courrier ! »

Etait-ce… ? Le jeune garçon posa la basse sur laquelle il s’entraînait depuis plusieurs heures déjà pour dévaler les escaliers et rejoindre sa mère, après avoir manqué de chuter tant il était pressé. Elle lui tendit une lettre. Ecœurement dissimulé. Il connaissait l’écriture. C’était celle de son père. Il avait dix ans, en aurait onze à la fin de l’année, et il attendait depuis le début de l’été la lettre qui lui annoncerait son entrée à Poudlard. Avec un sourire pour sa mère, histoire de faire comme s’il était satisfait de recevoir du courrier de son père, il remonta. Comme d’habitude, il allait lire la lettre, faire semblant d’écrire en retour pour ne pas inquiéter sa mère et attendre que son père décide qu’il en ait assez d’attendre une réponse qui ne viendrait pas. Une fois encore il allait lire les habituels regrets, les « vous me manquez » auxquels il brûlait à chaque fois de répondre un « pas toi » ou un « reviens, dans ce cas, et reste ». Il n’en faisait rien. Encore une fois il allait lire qu’il ne comprenait pas pourquoi il ne lui répondait jamais. Une fois encore il allait lire le lot d’excuse quand à son absence. Une fois encore il allait se montrer parfaitement masochiste en lisant une lettre qui lui était nécessaire mais qui lui faisait un mal fou. Une fois encore il allait écarter l’idée que son père devait vraiment l’aimer pour insister à ce point, ce que n’était pas simplement un leurre pour une raison quelconque. Une fois encore…

« Narcisse, attend, tu as une autre lettre ! »

Le jeune homme, qui avait déjà gravi la moitié des marches, se retourna d’un bon… Et tomba bel et bien, cette fois, sous le regard effaré de sa mère qui s’empressa d’aller l’aider à se relever. Chose inutile puisqu’il repoussa sa main en affirmant que tout allait bien. Après tout, il était « l’homme de la maison », il ne pouvait et ne devait pas faiblir devant sa mère adorée. Elle lui donna la lettre. Et il eut un frisson d’excitation en reconnaissant le cachet de Poudlard, qu’il avait vu dans quelques livres de leur bibliothèque. Il n’attendit pas, ouvrit devant sa mère. Sourire monstrueusement triomphant. Enfin ! Enfin il allait aller au château ! Et puis, l’autre pensée le toucha enfin. Il allait partir. Il allait abandonner sa mère, tout comme son père. Son sourire s’envola tout aussi vite. Sa mère remarqua le changement, bien entendu, et lui demanda de quoi il en retournait. Sa réponse fut claire.

« Jveux pas aller à Poudlard.»

Choc. Elle ne comprenait pas ce subit changement, et lui demanda bien entendu des explications. Elles furent tout aussi claires que sa réponse précédente.

« Je veux pas t’abandonner. »

Au vu de son expression, elle hésita entre rire et pleurer. Finalement, avec l’un de ses sourires infiniment bons, elle lui répondit, avec toute la douceur dont elle avait l’habitude.

« Moi, je veux que tu ailles à Poudlard. Demain, on ira sur le chemin de Traverse pour aller t’acheter des fournitures. Ne t’en fais pas, ce n’est pas parce que tu vas là-bas que tu m’abandonnes. Tu pourras revenir à chaque période de vacances et m’écrire tous les jours si tu veux. »

Passablement rassuré, l’enfant retourna à son excitation. Il monta en courant dans sa chambre, posa les deux lettres sur son bureau. Il en avait oubliée celle de son père, qu’il n’ouvrit que le soir même. Et en plus du lot d’excuse habituel, il le félicitait pour son entrée dans l’école. Comme toutes les autres lettres, il la rangea dans un tiroir et ne la relit plus jamais.


« T’es vraiment chiant, Narcisse !
- Il paraît, ouais.
- … Tu t’en fous, c’est ça ?
- J’aurais jamais cru que tu serais capable de t’en rendre compte tout seul, mes félicitations ! »

Après un regard rageur de la part du cinquième année qu’il avait provoqué, le jeune garçon le regarda partir. Ah, qu’il s’amusait, vraiment….Il ne comprenait pas les gens qui ne parvenait pas à saisir son humour. Il n’était qu’en deuxième année mais s’était bien assez fait remarqué, que ce soit pour ses provocations quasi-continues ou les petites fêtes qu’il commençait déjà à organiser… Ou pour son visage adorable. Oui, il avait déjà du succès, et ça le ravissait tout en faisant gonfler ses chevilles. Et s’il avait les yeux cernés, c’était uniquement parce que ses compagnons de dortoir s’étaient vengés de la veille ou il les avait tous réveillés en jouant un joyeux anniversaire version basse pour l’un des mecs qui dormait là. De mauvais goût, je vous l’accorde, mais bon… Leur vengeance n’était pas beaucoup mieux puisqu’ils avaient décidé qu’il serait très intéressant de faire prendre une douche glacée à Dyo à deux heures du matin. Dyo qui avait conscience de le mériter mais qui le leur ferait payer tout de même et qui se promettait de réitérer son expérience de la basse à pas d’heure. Son air quelque peu fatigué ne gâchait en rien son charme. Il n’avait plus beaucoup de cours, cet aprem, de toute façon… Il pourrait dormir en histoire de la magie, récupérer les cours sur une Serdaigle qui, il l’avait remarqué, l’observait fréquemment, et s’en sortir tout de même aux examens finaux. Tout irait pour le mieux. Après, il pourrait regagner son dortoir et y récupérer les quelques heures de sommeil qui lui manquait. Ouais, tout irait très bien… C’est en baillant, non dénué d’une étrange élégance dans un geste aussi ennuyé, qu’il sortit et rejoignit le parc. Il allait bien finir par…

« Oh, Narcisse, tu es là, quelle surprise !
- Tout le plaisir est pour toi, Wilfried. »

Nouvelle provocation envers ce jeune homme bien plus âgé qu’il avait déjà embêté ultérieurement. Provocation qui ne signifiait rien d’autre que « regarde moi, je suis seul, j’ai besoin d’attention ! ». Mais bien entendu, c’était bien trop provocant pour être prit dans le sens que Dyo exprimait… Surtout avec la remarque qu’il ajouta.

« Avec tous tes vassaux en plus ! »

Les vassaux n’étaient ni plus ni moins les « amis » de l’autre arrogant. Amis qui bien entendu prirent très mal la remarque du jeune homme.

« Ne joue pas à ça avec moi, O’Maley, tu vois bien qu’on est plus nombreux que toi.
- Peut-être, mais ça n’empêche qu’au niveau du cerveau, ça revient au même.
-… Pardon ?
- Ben oui, vous partagez bien un cerveau à sept, non ? »

Peut-être était-il allé trop loin. Le plus costaud des mecs remonta ses manches, l’air menaçant. De toute évidence, il avait hâte d’en découdre avec ce petit prétentieux de deuxième année, qui ne faisait rien pour arranger les choses.

« Oh, tu veux me frapper, Rivers ? Je sais que j’ai un corps fabuleux mais quand même, le détruire par jalousie… Un peu dommage, non ? Si tu ne sais pas apprécier l’art, au moins, laisse les autres le faire.
-… Tu peux y aller, Roger. »

Coup. Coups. Infirmerie.


Ah, ce prétentieux de Wilfried Calor ne l’avait pas vue venir ! Et son cher Rivers non plus ! Depuis deux ans, deux ans, Narcisse cherchait à se venger de l’affront qu’il lui avait fait en l’envoyant à l’infirmerie, le condamnant à un œil au beurre noir pendant trois jours et à une douleur persistante une semaine après encore. Il n’avait rien oublié du piège qu’ils lui avaient tendu. Au contraire, il l’obsédait. Il avait fini par arrêter de se la jouer continuellement solo et s’était brodé un cercle d’amis. Il avait trouvé en eux un courage pour avancer et pour pardonner à son père. Si avant la rancœur dominait, il avait fini petit à petit par l’apprécier, répondant à son courrier de plus en plus fréquemment, et à se servir de son statut de fils de star pour augmenter sa popularité. Mini-célébrité au château, il n’était pas prêt à retomber dans l’oubli. Il lui faudrait encore un an avant d’écrire volontairement à son père, sans répondre à l’une de ses lettres, mais cela n’est qu’un détail. Et donc, au fur et à mesure qu’il commençait à s’entendre avec son père, à répondre à ses lettres en plus d’en envoyer quasiment tout les jours à sa mère, il grandissait, et se bâtissait comme un beau jeune homme qui deviendrait assurément charmant en tant qu’adulte si rien ne venait troubler sa croissance. Il sortait avec des filles comme ça, pour le fun, mais attention ! Pas avec n’importe qui. La plupart du temps, elles avaient un don particulier et il ne sortait avec elle qu’à la condition qu’elles aient un minimum de beauté. Et alors qu’il triomphait, tranquillement assis dans la bibliothèque, avec cette classe presque inconsciente qu’on les gens flegmatiques, sa petite amie en date s’installa sur ses genoux.

« N’est-ce pas que tu m’aimes plus que tout ? roucoula-t-elle.
- Ne soit pas stupide, tu sais bien que je n’aime que moi. »

Choc. Certainement, qu’elle le savait. Mais c’était autre chose que de l’entendre de sa bouche. Elle le lâcha, l’air mécontent, et répondit, le ton plus dur que jamais.

« D’accord. Ne m’adresse plus jamais la parole. Je ne veux plus te voir.
- C’est ça. A plus. »

Et elle s’en alla, après l’avoir regardé d’un air sérieusement furieux. Après avoir vérifié qu’il était bien seul, il se prit la tête dans les mains. Il l’avait perdue… Il ne l’aimait pas énormément mais l’appréciait tout de même. Il regrettait. Mais il était hors de question qu’il aille présenter des excuses. Non, il la perdrait… C’était tout. Un bruit dans la bibliothèque. Quelqu’un. Métamorphose. Le revoilà plein d’assurance, toujours prêt à sortir un de ses traits. Il vivait avec ces quelques pertes qui s’essaimait au fil des années, juste parce qu’il était trop fier et trop égocentrique… Il supportait. Et il supporterait.


« Monsieur O’Maley, vous rendez-vous compte que vous vous êtes endormi dans mon cours ?

- Oui… Je suis vraiment désolé. Cela ne se reproduira plus. J’ai fini ce devoir très tard hier soir, monsieur… »

Il mentait, bien sûr, mais savais mentir. Son prof de sortilège semblait du coup le croire. Le cinquième année avait en réalité fait d’une fête un succès la veille et s’était couché à pas d’heure pour être sûr de ne laisser aucun indice. La mine sévère, l’homme hocha la tête.

« Bien. Mais je vais tout de même être obligé de prévenir vos parents. »

Catastrophe. Sa mère allait apprendre qu’il n’était pas l’élève modèle qu’il se forçait à paraître. Il écarquilla les yeux, presque prêt à se mettre à genoux devant l’homme. Il ne voulait pas décevoir sa mère. Surtout pas. Pour une fois, il perdait un peu de son assurance insolente. C’était peut-être cela qui le rendit plus convainquant encore.

« Non, je vous en prie, ne faites pas ça ! Je ne recommencerais pas !
- … Tu arrêtes les fêtes ? »

Instant de stupeur. Il savait ? Bon sang, il avait pourtant prit toutes les précautions ! Il servit au pauvre professeur tout son plus grand jeu de comédien.

« Tout ce que vous voudrez !
- Bien, alors tu peux y aller. Mais attention, la prochaine fois, je les préviendrais.
- Merci beaucoup ! Il n’y aura pas de prochaine fois ! »

Et suivant un geste du professeur, il quitta son bureau, un sourire arrogant fixé sur ses lèvres une fois qu’il lui ferait dos. Arrêter les fêtes, mais bien sûr… Il allait dès ce soir se mettre à distribuer les invitations pour la prochaine. En faisant bien attention à ce qu’elles ne tombent pas entre de mauvaises mains, bien sûr.